Séjour sarde
Après la Corse, on a pris le ferry pour aller sur l'île en face de Bonifacio : la Sardaigne !
On a débarqué tout au nord, à Santa Teresa Gallura, et on a décidé de partir en direction du sud est en longeant la côte. On voulait monter en haut du cap de l'ours mais en cette saison tout les accès sont fermés... On a donc poussé un peu plus loin au golf d'Aranci où on est allé se balader le lendemain.
On est monté depuis la ville vers le sémaphore du cap Figari, un ancien bâtiment qui a permis de faire des expérimentations sur les premières télécommunications par ondes micro-ondes. Au début on suivait une petite piste balisée jusqu'à ce qu'on arrive à un croisement au niveau d'un col. Le sémaphore était bien indiqué avec même le nombre de kilomètres et le temps à prévoir. Mais le problème c'est qu'il n'y avait pas vraiment de chemin ! On s'est donc retrouvé dans le maquis à chercher le meilleur passage pour arriver au sommet... On a fini par y arriver et on est redescendu de l'autre côté par une grande piste en lacets.
Jusque là le chemin est bien visible...
puis ça commence à se compliquer !
Mais la vue valait le coup !
Vue d'ensemble du golf
On avait lu que le village de Galtelli valait le détour, on est donc allé voir. Mais à part la route d'accès, le village en lui même n'a rien d'exceptionnel. On y a quand même trouvé une particularité intéressantes : des décorations de noël peintes à même le sol.
Décorations originales à Galtelli
En revanche en continuant un peu plus au sud et sur la côte, on a pu voir Dorgali, une petite ville balnéaire. Pour le côté balnéaire en cette saison c'est un peu fichu mais la ville n'en est pas moins jolie. On est allé se poser un peu sur une plage de galets blancs qui doit être prise d'assaut en été mais qui, ce jour là, n'attendait que nous !
Dorgali et ses attractions à sensations fortes !
la plage de galets blancs accessible à pieds uniquement
On a ensuite mis le cap vers la côte ouest avec dans l'optique de traverser le massif montagneux du Gennargentu. Cette région a la particularité d'être l'une des moins densément peuplées d'Europe ! Autant vous dire qu'on a pas croisé grand monde !
On a emprunté très belle une route en balcon qui nous a offert une vue sur les massifs montagneux et le canyon de Gorropu au loin. Puis les paysages ont doucement changé pour aller vers la mer et les plaines.
Les paysages du Gennargentu
Un peu plus au sud se trouve la ville d'Ulassai qui est surtout connue pour la grotte de Su Marmuri qui s'y trouve. Il s'agit d'une grotte très haute qui possède des stalactites et stalagmites de calcaire. On pensait pouvoir la visiter par nous même mais en fait il faut obligatoirement passer par une visite guidée à une heure bien précise. On venait de rater une visite et la prochaine nous faisait attendre quasiment 4h, donc on a abandonné vu le peu de temps qu'on avait sur l'île. A la place on s'est baladé dans les ruelles étroites d'Ulassai qui serpentent entre les maisons aux couleurs pastels et qui montent sur la montagne. Ça ne manque pas de charme !
Ulassai
On est ensuite allé à Bosa, sur la côte ouest de la Sardaigne. On y a retrouvé les petites ruelles et les maisons pastelles mais avec la mer en plus ! Une forteresse domine la ville mais elle n'était malheureusement pas ouverte aux visites quand on y est allé.
La ville de Bosa
A l'ouest d'Oristano se situe le cap Saint Marc qui abrite l'antique site punico-romain de Tharros. Le site doit certainement être très intéressant pour les férus d'histoire mais pour des néophytes comme nous, il n'y avait pas grand chose à voir à part des fondations en ruine. On a pu observer le site de l'extérieur, ce qui nous a largement suffi, puis on s'est promenés jusqu'au bout du cap.
les ruines du port romain de Tharros
le cap Saint Marc en fin de journée
En continuant notre route vers le sud, on s'est enfoncé dans la Sardaigne sauvage. Dans la région du sud ouest, on a pu goûter à des paysages vierges de l'intervention humaine. C'est dans ce cadre qu'on a atteint la plage Piscinas, non sans difficulté.
L'inconvénient de cette beauté brute, c'est que les routes sont particulièrement mauvaises et que Google n'a pas trop assuré le guidage GPS. Il nous a fait passer sur un grand pont interdit à la circulation et traverser une rivière. Comme Marcelin n'a pas encore l'option amphibie, on a dû rebrousser chemin et couper à travers des collines recouvertes de maquis à perte de vue. On était vraiment seuls au monde et on priait très fort pour que l'état de la route n'empire pas !
La plage Piscinas avec des hautes dunes de sable
Seuls au monde !
Avant de retrouver la civilisation, on s'est arrêté par hasard à S’Ortu Mannu en cherchant un spot pour la nuit. Ce parc classé monument naturel est un petit musée à ciel ouvert avec ses quelque 700 oliviers séculaires. Le plus vieux s'appelle "Sa Reina" et il approche le millénaire d'existence, il aurait été planté vers 1100, alors à côté on se sent tout petit...
Notre séjour en Sardaigne s'est achevé avec la visite de Cagliari sous la pluie. On n'avait pas eu une goutte depuis notre arrivée, et maintenant notre ferry est repoussé d'un jour pour cause d'intempéries !
Enfin bref, on ne s'est pas laissé abattre et on a bravé l'élément liquide pour aller découvrir la ville, qui s'est révélée très belle. Le vieux quartier médiéval du Castello est très chouette, il domine le reste de la ville du haut de sa colline, bien à l'abri derrière des remparts. De là-haut, on a accès à beaucoup de balcons avec des points de vue sur la ville basse et les alentours.
Cagliari a également un riche passé romain, il reste d'ailleurs un amphithéâtre du IIe siècle. L'édifice a été construit dans un vallon naturel, du coup une bonne partie de la structure et des gradins sont creusés directement dans la roche. Il a une forme elliptique comme le Colisée de Rome et on peut encore voir les fondations des coulisses sous la scène.
l'entrée du quartier Castello et la vue depuis là-haut
l'amphithéâtre pouvait accueillir environ 10 000 spectateurs
Ça y est, on va finalement prendre la mer ! La traversée sera la plus longue de notre périple européen, avec 13h de bateau.
On a quand même pris nos précautions au cas où la météo ne se serait pas totalement calmée.
Bonne nuit et rdv en Sicile !