L'Espagne verte
Après la fin du Portugal, la fin de l'Espagne ! Il s'agit là de nos derniers instants dans le sud-ouest de l'Europe.
Tout le nord de l'Espagne est surnommé l'Espagne verte car on y trouve beaucoup plus de végétation qu'ailleurs dans le pays, merci l'Atlantique ! On y a vu une continuité avec le Portugal : eucalyptus, pins, et chênes liège.
Notre route nous a menés à Santiago de Compostela, plus connue en français sous le nom de Saint-Jacques-de-Compostelle. On a pris nos bâtons de pèlerins, et on est allé visiter cette ville historique classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Sans parler du fait qu'il faisait un temps de chien et que tout était fermé pour le dimanche, on n'a pas franchement aimé... On a rien trouvé de particulier à cette ville où tout est tourné vers le tourisme. Par contre on s'attendait à du tourisme "chrétien" comme à Lourdes mais il n'en est rien. A part la cathédrale où les fidèles font la queue pour aller se recueillir sur le tombeau de l'apôtre Saint Jacques, on ne ressent pas le côté pèlerinage.
La cathédrale qui est en pleine réfection
On a continué notre route vers le nord pour arriver à La Corogne. Là bas on s'est de nouveau motivé à ressortir sous la pluie pour aller voir la tour d'Hercule. Il s'agit d'un phare romain datant du 2ème siècle. C'est également le seul phare romain, et le plus vieux phare au monde, encore en activité ! En réalité ce qu'on voit de nos jours date du 18ème siècle, où il a été remis totalement à neuf mais en s'appuyant sur l'ancienne structure.
Tout autour du phare, à sa base, on a remarqué qu'il y avait plusieurs pièces allant d'un à cinq centimes. On n'a pas compris s'il y avait une signification mais comme il faisait moche et qu'il n'y avait pas grand chose à faire, on s'est amusé à les ramasser. Après trois tours du phare, on a récupéré une vingtaine de pièces valant au total 65 centimes ! De quoi faire environ 6 km avec Marcelin !
La tour d'hercule sous la pluie
La météo ne s'est pas beaucoup améliorée les jours suivants, on a donc décidé de rouler plus vers l'est, là où il faisait un peu meilleur. En route on a quand même rencontré de beaux paysages !
En traversant la région viticole de la Rioja, on a pu profiter des tons d'automne : les vignes avec des tons rouge, orangé et jaune étaient magnifiques !
les vignes de la Rioja
La route à travers les vignes nous a menés dans un curieux endroit tout pile entre la Navarre et l'Aragon. L'Espagne verte nous a alors paru bien loin, on était maintenant dans un désert. Les Bardenas reales sont un dépaysement total, on se croirait dans le Far West américain, à des kilomètres de l'Europe !
Le désert se compose de trois zones, plus ou moins arides, qui forment un paysage des plus exotiques. La zone la plus touristique, "La blanca", est aussi la plus désertique. On y trouve des reliefs créés par l'érosion, faits de couches de sables sédimentés multicolores.
L'itinéraire "classique" en voiture fait une vingtaine de kilomètres et la boucle tourne tout autour d'une zone militaire formellement interdite d'accès. Plutôt étrange, parce que vu le nombre de personnes qui visitent chaque année, les militaires ne doivent pas souvent être tranquilles !
Paysages spectaculaires
Voilà, c'est terminé pour la péninsule Ibérique ! On a traversé les Pyrénées par le tunnel de Bielsa et on est arrivé en France dans la neige ! Heureusement la route était dégagée et on a pu passer avec Marcelin sans problème. On a ensuite roulé le long de la côte d'Azur et nous voilà aujourd'hui en Italie. On vous racontera tout ça dans un prochain article !